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Picots anti oiseaux : comment les installer pour protéger vos toitures et rebords de fenêtre

Picots anti oiseaux

Pourquoi repousser les oiseaux ?

Dans le monde de la gestion des nuisibles, on pense souvent aux rats, cafards ou frelons. Pourtant, certains oiseaux comme les pigeons ou les étourneaux peuvent vite devenir une nuisance sérieuse, surtout en milieu urbain. D’apparence anodine, leur présence chronique entraîne salissures, dégradations et risques sanitaires.

Les rebords de fenêtres, corniches, installations solaires et toitures sont les endroits qu’ils affectionnent particulièrement pour se poser ou nidifier. Leur guano – acide et corrosif – peut endommager les matériaux (zinc, pierre, ardoise) et favoriser la prolifération de bactéries. En plus, ces oiseaux ramènent souvent dans leur sillage des parasites comme les tiques ou les puces.

Alors, comment les repousser efficacement, sans leur nuire, et sans bricoler des systèmes inefficaces ? Les picots anti-oiseaux restent l’une des méthodes les plus fiables, à condition de bien les installer.

Picots anti-oiseaux : comment ça fonctionne ?

Les picots (ou « pic anti-pigeons ») sont des dispositifs mécaniques conçus pour empêcher les oiseaux de se poser ou de nicher sur certaines surfaces. Ils ne les blessent pas, mais rendent l’atterrissage impossible ou inconfortable, ce qui suffit généralement à décourager toute tentative d’installation.

Ils sont composés d’une base en plastique ou en inox sur laquelle sont fixées des tiges métalliques inclinées à différents angles. Résultat : les surfaces deviennent impraticables pour les oiseaux, qui iront chercher un autre perchoir plus accueillant.

Ce système est particulièrement adapté aux endroits où aucun traitement chimique ou effaroucheur n’est fiable sur la durée. Il est discret, durable et efficace — si et seulement si l’installation est bien faite.

Zones à protéger en priorité

Avant de foncer acheter un paquet de picots, commencez par inspecter les lieux. Où les oiseaux se posent-ils ? Où laisse-t-ils des fientes ? Ces indices sont essentiels pour cibler les installations à prioriser. Voici les zones les plus courantes à traiter :

Certains oiseaux, comme les pigeons, sont capables de repérer un perchoir stable dès qu’il y a plus de 5 cm de surface plane. Gardez cela en tête pour anticiper les zones à couvrir.

Choisir les bon picots anti-oiseaux

Un picot n’est pas l’autre. Il faut adapter le modèle à la typologie du lieu et surtout à l’espèce ciblée. Voici quelques critères importants pour bien choisir :

Matériel nécessaire pour l’installation

Une bonne installation passe par une bonne préparation. Voici le matériel indispensable :

Étapes de pose des picots anti-oiseaux

Avec quelques précautions, l’installation des picots peut se faire soi-même. Voici la démarche pas à pas :

1. Nettoyez soigneusement la surface

Les picots doivent être fixés sur une surface propre, sèche et stable. Enlevez les déjections, poussières, lichens ou mousse à l’aide d’un grattoir, puis passez un chiffon imbibé d’alcool ménager. Une surface encrassée compromet sérieusement la tenue dans le temps.

2. Mesurez et positionnez à blanc

Positionnez chaque bande sans la fixer pour visualiser l’ajustement. Assurez-vous qu’il n’y ait pas d’espace entre les bandes (les oiseaux sont rusés et profiteront du moindre vide pour s’y glisser).

3. Fixation par collage

Pour les rebords de fenêtres ou surfaces planes, l’adhésif silicone (ou mastic) est généralement suffisant. Appliquez une ligne épaisse au dos de la bande puis pressez-la fermement sur la surface. Maintenez quelques secondes pour garantir l’adhérence. Laissez sécher selon les recommandations du fabricant (en général 12 à 24h).

4. Fixation mécanique

Sur des toits inclinés ou zones exposées au vent, privilégiez une fixation vissée. Percez puis vissez le socle des bandes aux extrémités et au centre. Attention : ne percez jamais directement les tuiles ! Visez uniquement les éléments boisés ou les rebords maçonnés.

5. Vérifiez la stabilité

Une fois les bandes posées, assurez-vous qu’elles soient bien droites, sans jeu ni désolidarisation. Tous les éléments doivent former une barrière continue pour être efficaces.

À éviter : les erreurs classiques

Même si poser des picots n’a rien de sorcier, certaines erreurs sont courantes :

Anticipez les points faibles de votre bâtiment et intervenez dès les premiers signes de présence. Une action rapide évite une infestation chronique.

Et après ? Entretien et suivi

Une fois les picots posés, jetez-y un coup d’œil de temps en temps. Les feuilles mortes, plumes ou poussières peuvent s’accumuler et masquer les bandes, les rendant inefficaces.

Une vérification tous les trimestres suffit en général. Profitez-en pour inspecter l’ensemble de la toiture et voir si les oiseaux n’ont pas déplacé leur perchoir sur une autre zone non protégée du bâtiment. C’est souvent le cas.

Autres solutions complémentaires

Les picots sont une excellente base mais peuvent être complétés selon la configuration :

Chaque bâtiment a ses spécificités. L’idéal est d’adopter une approche mixte : empêcher la pose, supprimer les sources de nourriture et condamner les zones propices à la nidification.

Les picots, une arme anti-oiseau redoutable quand elle est bien utilisée

Face aux oiseaux nuisibles, surtout les pigeons des villes, les picots restent une solution probante, durable et respectueuse du bien-être animal. Leur efficacité repose à 80 % sur la qualité de l’installation.

Si vous avez un doute sur la configuration de votre bâtiment ou si l’accès aux zones concernées est risqué, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel en dépigeonnage. Sur les toitures et grandes hauteurs, les erreurs peuvent vite coûter plus cher qu’une intervention bien menée.

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